lundi 26 avril 2021

SpaceX, Covid-19 en Inde, le génocide arménien reconnu par Biden… les cinq infos à retenir du week-end

Vous avez décroché de l’actualité ce week-end ? Nous vous résumons les principaux titres de l’actualité de ces deux derniers jours.

  • La capsule Crew Dragon de SpaceX s’est amarrée à la Station spatiale internationale



Près de vingt-quatre heures après son décollage de la planète Terre avec à son bord quatre astronautes, dont le Français Thomas Pesquet, le vaisseau Crew Dragon de SpaceX a rejoint, comme prévu, la Station spatiale internationale (ISS), samedi 24 avril au matin.

Nommée Endeavour, la capsule s’est amarrée au module Harmony samedi en fin de matinée. L’événement, ainsi que la cérémonie organisée pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants, a été retransmis en direct par la NASA, l’Agence spatiale américaine. Outre Thomas Pesquet, pour l’Agence spatiale européenne (ESA), les trois autres membres d’équipage de la mission Crew-2 sont les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur et le Japonais Akihiko Hoshide. Il s’agit de la troisième mission de ce type pour SpaceX depuis que les Etats-Unis ont repris les vols habités vers l’espace.
  • Joe Biden reconnaît le génocide arménien, une première pour un président américain


Dans une déclaration solennelle, le président démocrate a admis, samedi 24 avril, que les massacres et déportations commis à partir de 1915, pendant la première guerre mondiale, par les Ottomans contre les populations arméniennes relevaient du génocide. « Chaque année en ce jour, nous nous souvenons de la vie de tous ceux qui sont morts lors du génocide arménien de l’ère ottomane et nous nous engageons à nouveau à empêcher qu’une telle atrocité ne se reproduise, a déclaré Joe Biden dans un communiqué. Nous ne faisons pas cela pour blâmer mais pour nous assurer que ce qui s’est passé ne se répète jamais. »

Le président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan, a immédiatement réagi en accusant des « tiers » de s’ingérer dans les affaires de son pays. « Personne ne profite du fait que les débats – qui devraient être tenus par des historiens – soient politisés par des tiers et deviennent un instrument d’ingérence dans notre pays », a-t-il déclaré dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.

Les présidents américains avaient toujours évité cette reconnaissance formelle pour ne pas irriter la Turquie, leur allié au sein de l’OTAN. Ronald Reagan avait fait référence, le 22 avril 1981, au « génocide des Arméniens », qui fit plus de 1,5 million de victimes, mais il s’agissait d’une incise dans une déclaration commémorant les camps de la mort nazis. Barack Obama l’avait reconnu dans des déclarations de campagne, mais ne l’avait pas fait en tant que président lors de la célébration du centenaire des massacres en 2015. Une trentaine de pays, dont la France, l’Allemagne et la Russie, ont reconnu le génocide, selon l’Armenian National Institute de Washington.

  • Covid-19 : forte hausse des contaminations en Inde, confinement prolongé à New Delhi

Le pays, qui compte 1,3 milliard d’habitants, est en proie à une effroyable flambée épidémique et a déploré 2 767 nouveaux décès dus au Covid-19 dimanche.

« Nous avons décidé de prolonger d’une semaine le confinement, a annoncé le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal. Les ravages du coronavirus se poursuivent et il n’y a pas de répit. » La capitale, qui compte 20 millions d’habitants, est l’agglomération indienne la plus touchée par l’épidémie. Un confinement d’une semaine y avait débuté lundi, avec pour objectif de soulager les hôpitaux, confrontés à une grave pénurie d’oxygène. Beaucoup de malades meurent devant les hôpitaux de la capitale faute de lits et d’oxygène.

Plusieurs pays, comme l’Allemagne et l’Italie, commencent à fermer leurs portes aux voyageurs venant d’Inde. Dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’Union européenne allait fournir une assistance au pays, qui a enregistré plus de 2 millions de nouveaux cas de Covid-19 en une semaine.

  • Affaire Sarah Halimi : rassemblements en France, Eric Dupond-Moretti annonce un projet de loi sur l’irresponsabilité pénale

Plusieurs « rassemblements de la colère » ont eu lieu dimanche (à Paris, Marseille, Strasbourg…), pour contester l’absence de procès du meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée à Paris en 2017. Sous le mot d’ordre « Sans justice, pas de République », le rassemblement principal a réuni plus de 20 000 personnes, place du Trocadéro à Paris, à l’initiative du collectif Agissons pour Sarah Halimi.

Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a par ailleurs annoncé dimanche la présentation « fin mai » en conseil des ministres d’un projet de loi visant à « combler » un « vide juridique » après que la Cour de cassation a confirmé l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi. Tout en entérinant le caractère antisémite du crime, la plus haute juridiction judiciaire avait confirmé le 14 avril l’abolition du discernement du meurtrier, pris d’une « bouffée délirante » sur fond de forte consommation de cannabis au moment des faits. Cette décision, qui ne remet pas en cause son hospitalisation psychiatrique ordonnée par la justice, a suscité une vive émotion et une forte incompréhension d’une partie de la communauté juive.

  • Attaque de Rambouillet : le procureur antiterroriste évoque « une radicalisation peu contestable » et « des troubles de la personnalité »

Jean-François Ricard a tenu une conférence de presse dimanche pour livrer des détails de l’enquête consécutive à l’attaque meurtrière perpétrée vendredi par Jamel G. un ressortissant tunisien de 36 ans. Peu avant d’assassiner Stéphanie M., une mère de famille de 49 ans, l’homme a été filmé par une caméra de vidéosurveillance en train de se diriger vers « une salle de prière provisoire », sans que les images ne permettent d’affirmer qu’il a pénétré « directement » dans ce local. Il a été vu rejoignant le centre-ville un peu plus d’une heure plus tard.

Une « rapide exploitation » de son téléphone a révélé que « l’agresseur avait, immédiatement avant de passer à l’acte, consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyre et le djihad », a précisé M. Ricard. « Un Coran » a été saisi dans le scooter à proximité des lieux du crime et « un tapis de prière » dans le cabas qu’il avait avec lui. Sa radicalisation « paraît peu contestable », a commenté M. Ricard, qui a précisé que Jamel G. présentait également « certains troubles de la personnalité ».

Source : Le Monde

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