jeudi 18 avril 2019

Découverte de fossiles datant du jour de l’astéroïde qui a mis fin au règne des dinosaures

Les paléontologues parlent habituellement à l’échelle de milliers et de millions d’années, mais l’Américain Robert DePalma croit pouvoir décrire les minutes ayant suivi l’un des événements les plus importants de l’histoire de la Terre : l’impact dévastateur d’un astéroïde il y a 66 millions d’années.
Le chercheur a publié, avec onze coauteurs, dans les Compte-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), une étude dont le monde de la paléontologie avait eu vent lors de conférences ces dernières années, et que les spécialistes attendaient avec impatience afin d’en vérifier la rigueur scientifique.
En 2012, le trentenaire a commencé à fouiller un site perdu baptisé Tanis dans une grande région connue des chasseurs de dinosaures, la formation de Hell Creek, dans le Dakota du Nord. Au fil des ans, dans une strate d’1,3 m d’épaisseur, il a découvert – avec l’aide d’assistants et d’une dizaine d’étudiants – des fossiles de poissons entiers, de plantes, d’arbres et de mollusques, comme figés dans les sédiments et imbriqués les uns dans les autres avec une densité inédite.
L’astéroïde a frappé à 3 050 km du site, dans ce qui est aujourd’hui la péninsule mexicaine du Yucatan, à Chicxulub.
Les scientifiques ont daté depuis longtemps cet impact, qui a sans doute refroidi et obscurci la planète en éjectant dans l’atmosphère des milliards et des milliards de tonnes de particules, éteignant la photosynthèse et 75 % des espèces terrestres – tuant les dinosaures et ouvrant la voie aux mammifères. A l’époque, une grande voie maritime intérieure coupe l’Amérique du Nord en deux.
Les chercheurs pensent que l’impact de Chicxulub a déclenché un séisme de magnitude extraordinaire. Les ondes sismiques auraient atteint Tanis en treize minutes, étant donné la distance…
Les secousses ont, comme dans un bain, fait osciller l’eau (phénomène de « seiche ») et provoqué une vague immense de dix mètres dans la rivière à Tanis, engloutissant toute vie sous un tombereau de sédiments.
Ils calculent aussi qu’en quinze minutes, des sphérules – des billes de verre incandescentes projetées par l’impact – ont commencé à pleuvoir sur le site. Les scientifiques en ont retrouvé dans les branchies des poissons et dans l’ambre des arbres, et leur datation correspond à l’âge de l’impact. Le tout se situe juste en dessous de la couche géologique séparant le Crétacé du Paléogène.
Les fossiles sont extraordinairement préservés, en trois dimensions au lieu d’être aplatis, selon le chercheur, qui enseigne aussi à la Florida Atlantic University. « Jusqu’alors, seulement trois ou quatre poissons articulés avaient été retrouvés à Hell Creek », souligne Robert DePalma, qui en a trouvé plus du double, ainsi que de nouvelles espèces.
Le fait que le premier article publié ne soit justement pas consacré au dinosaure retrouvé ni aux autres fossiles découverts et mentionnés dans des présentations depuis deux ans et dans des communiqués de presse ce week-end, suscite le scepticisme de certains spécialistes.
C’est une étude « intéressante », dit-il toutefois, en soulignant que le fait que des spécialistes de la discipline, dont Walter Alvarez, père en 1980 de l’idée qu’un astéroïde a provoqué l’extinction massive, se soient associés à l’étude y ajoute de la crédibilité.
Robert DePalma explique que la séquence d’événements décrite est l’hypothèse la plus probable, à ce stade des découvertes, sur un site qui devrait encore l’occuper « des décennies »« C’est la nature du travail scientifique, nous ajustons en permanence nos interprétations en fonction des données », dit-il.
Source : Le Monde

jeudi 24 janvier 2019

Panorama à 195 milliards de pixels


Au cours de la fin de l’année 2018, une photo a fasciné les réseaux sociaux, en effet, il s’agit d’un
panorama de Shanghai effectué par l’entreprise Bigpixel qui possède une qualité incroyable.
La résolution de 195 milliards de pixels  permet en effet de zoomer jusqu’à un point tel qu’il est
possible de reconnaître les visages et les actions des gens pourtant très éloignés.

Postée sur Facebook, les internautes se sont demandés comment elle avait été prise, pensant au
début qu’il s’agissait d’une photo provenant d’un satellite, ils ont remarqué des incohérences au 
niveau des ombres. Attribuée par la suite à la société Bigpixel, il s’agit en réalité d’une multitude de 
photos prises depuis la Perle de l’Orient, une tour haute de 468m surplombant la mégalopole chinoise.

Cette photo permet de visiter la mégalopole, nous pouvons nous attarder sur de nombreux détails et
de nombreux internautes ont tenté de regrouper les détails les plus intéressants dans ce cliché, une
chose est sûre, c’est que cette photo est fascinante et vous pourrez vous amuser à en chercher les 
détails les plus étonnants durant des heures.

    Sources : https://www.huffingtonpost.fr/2019/01/02/cette-photo-de-195-milliards-de-pixel
s-de-shanghai-nest-pas-ce-quelle-pretend-etre_a_23631625/

jeudi 3 janvier 2019

Nouvel An meurtrier au Mali avec l’attaque d’un village peul

Le Mali a entamé l’année 2019 avec une attaque meurtrière dans un village peul du centre, attribuée à des Dogons. « Outre les 37 morts enregistrés, tous des civils, le bilan fait état de plusieurs blessés et de nombreuses habitations incendiées », a annoncé le gouvernement dans un communiqué publié mardi 1er janvier dans la soirée.


« Des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont mené cette attaque, précise le communiqué, appelant « l’ensemble des communautés de la zone centre au calme ». Reconnaissables à leur tenue et à leurs fétiches, les Dozos prétendent protéger les Dogons contre les Peuls, alors que le conflit entre les deux communautés s’est exacerbé.
Cette attaque survient après la visite les 21 et 22 décembre du premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga dans la région, à Mopti. M. Maïga avait annoncé que le gouvernement allait « renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité dans la région ».
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur peul Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture. Ces violences inter communautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU.
Les Peuls dénoncent des exactions de la part de groupes de chasseurs, tolérées, voire encouragées, selon eux, au nom de la lutte contre les djihadistes, par les autorités ou l’armée, ce que dément le gouvernement.
Amadou Koufa a été tué fin novembre dans une opération militaire française soutenue par l’armée malienne, selon Paris et Bamako.
Source : Le Monde